Petit historique de ma commune Mondelange
Mondelange est une commune française, située dans le département de la Moselle et la région Lorraine
Population : 5 639 hab.
Superficie : 4.1 km²
Région : Lorraine
Département : Moselle (57)
Arrondissement : Thionville-Ouest
Canton : Fameck
Gentilé : Mondelangeois, Mondelangeoises
Villes et villages fleuris :
Langenselbold
Depuis le 5 mai 1968, la ville de Mondelange est jumelée avec la commune allemande Langenselbold et avec la commune hollandaise de Simpelveld. L’acte est signé par les représentants des trois villes (Monsieur HONECKER est alors maire de Mondelange).
A l’origine du jumelage de ces trois communes : quelques rencontres de football !
Langenselbold est situé dans le Land Hesse. Depuis 1969, de nombreux échanges sont organisés : des séjours pour les enfants, des rencontres de football, des spectacles (chorale et danses folkloriques), ainsi que les fameux camps de jeunes (été 2003 : le camp de jeunes est organisé à Bad Klosterlaustniz)....
Mondelange est une commune dont l’occupation humaine est très ancienne, en témoignent les vestiges qui sont parvenus jusqu’à nous (des découvertes archéologiques datant de la Protohistoire, jusqu’aux documents et monuments historiques divers qui, mis bout à bout, permettent de retracer la vie et l’identité de la ville).
Aujourd’hui, nous savons, entre autre, que Mondelange dépendit du Luxembourg dans la seigneurie de Distroff, que la commune fut incendiée en 1517 et dévastée en 1642 ...
Des archives communales, nous n’en avons pas trace avant 1921, et pour cause : dès 1812, Mondelange devint annexe de Richemont, village voisin, pour des raisons de facilité de gestion. Serait-ce un avant-goût de
l’intercommunalité qui tend de nos jours à se développer ?
LES ARMOIRIES DE MONDELANGE.
1 Armoiries des seigneurs de DISTROFF. Mondelange se trouvait sur leurs terres.
La Haute Borne : pierre qui marquait la limite entre le pays lorrain
et les pays luxembourgeois et allemand.
2 Le Lion : emblème des comtes de Luxembourg qui protégeaient la Lorraine (Mondelange jusqu’en 1660).
Les raies bleues : représentent la Lorraine.
3 La Tour d’argent et les deux Coquilles Saint-Jacques :
Armoiries de Mathieu de Mondelange : Mathieu de Mondelange n’était pas noble, mais il eut le droit de porter le nom de son lieu de naissance après avoir accédé à de hautes fonctions à Metz. C’était un écuyer qui fut quatre fois honoré de la Très Haute Charge et Qualité de Maître-Echevin de Metz.
La Tour : il s’agit peut-être d’une tour de guet depuis laquelle
était surveillée la navigation intense sur la Moselle.
Les deux coquilles Saint-Jacques : elles rappellent le passage des pèlerins
qui allaient à Saint-Jacques de Compostelle.
4 La Fleur de Lys : Armoiries de l’Abbaye de Saint Vincent à Metz,
qui avait des droits sur les terres de Mondelange depuis 1262.
LA HAUTE-BORNE.
Ce monolithe (1,80m de hauteur et 0,60m de large – forme cylindrique) se situe à l’entrée du Bois de Coulange.
Découverte en bordure d’une ancienne voie romaine (on suppose l’existence de deux voies romaines reliant Metz et Trèves), cette borne pourrait être :
1- une pierre milliaire romaine ( = placée tous les 1000 pas, soit 1481 mètres).
2- ou une borne gauloise (= placée toutes les lieues, soit 2222 mètres).
Il n’y a pas d’inscription. Grossièrement travaillée dans de la pierre jaune, elle semble même avoir été tardivement retaillée, probablement au cours de la christianisation (aspect d’une croix).
La Haute-Borne a été déplacée plusieurs fois.
Avant Jésus-Christ, elle se situait à un croisement de routes importantes, l’une d’entre elles menant vers la Côte de Drince (un des premiers sites occupés par l’homme dans la région ? ancien oppidum ?).
Une carte d’Etat-Major de 1830 nous la situe ensuite sur le sol de Mondelange, alors qu’un plan cadastral d’Hagondange du XIXe siècle suggère un déplacement de celle-ci. D’autres informations viennent confirmer cette
Au cours du XVIe siècle, elle servit à délimiter le Pays Messin, le Duché de Lorraine et la Province de Luxembourg. Elle serait la dernière borne existante dans le Pays Messin.
LES CALVAIRES.
Trois calvaires sont dénombrés dans la localité. Leur emplacement actuel n’est toutefois pas toujours celui d’origine.
Un des trois calvaires se trouve au sud de l’église Saint Maximin et est probablement datable de 1720. Le Christ y est représenté, entouré de la Vierge et de Saint Jean.
Une inscription en latin y est encore visible : O CRUX AVE SPES UNICA (« ô croix, notre seule espérance »). Ainsi que les noms : PICARD-AUBERTIN.
Le deuxième calvaire se situe également au sud de l’église Saint Maximin. Il date de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle. 1724 y est inscrit, cette date correspondant probablement à un déplacement ou à une restauration.
Sur les 4 faces sont représentés :
1) une croix en T, avec le Christ sérieusement mutilé, entouré de la Vierge et d’un Saint Jean décapité ;
2) un évêque, patron de la paroisse (Saint Maximin ?) ;
3) une Sainte non identifiée ;
4) Sainte Barbe portant une tour (patronne du pays messin).
Le troisième calvaire est adossé à une maison de la commune (rue du Camp) et date de 1600 environ. Il s’agit d’un Bildstock à niche vide, portant l’inscription suivante : MISSI(O)N DE 1756.
LES EGLISES.
L’EGLISE CATHOLIQUE SAINT MAXIMIN DU VIEUX MONDELANGE.Cette église est vraisemblablement très ancienne. On suppose que l’une des tours daterait du XIIIe siècle. Au cours des siècles, elle dut subir des travaux et, désormais, nous distinguons la Nouvelle Eglise (construite en 1903) de l’Ancienne.
De l’ancienne église, un portail d’architecture gothique tardif (encore visible aujourd'hui) a laissé une date : 1499
.
L’agrandissement et les modifications de l’église ont été apportés en 1903 grâce au concours du curé de Richemont-Mondelange. Le chœur est préservé. Sont créés un nouveau transept, un nouveau clocher, un nouveau portail (l’ancien est réutilisé pour la chapelle à la Vierge), etc.
Les inscriptions du nouveau portail : les dates 1499-1903 + VENITE ADOREMUS (Venez adorer) avec au centre, la statue de Saint Maximin (patron de la paroisse, surmontant à l’origine la porte du cimetière qui entourait l’ancienne église).
A noter également que pendant des siècles, les seigneurs locaux étaient inhumés dans l’église, ainsi que quelques prêtres.
Au cours de la seconde guerre mondiale, le prêtre alors en place promet l’érection d’une statue à la Vierge si jamais Mondelange devait être épargné. Celle-ci est érigée en 1950 : une petite grotte au sein de laquelle est nichée la statue de Notre Dame Reine de la Paix.
Située à l’origine à l’entrée de la commune, elle fut déplacée à de multiples reprises. Elle se trouve à présent à proximité de l’église Saint Maximin.
L’EGLISE CATHOLIQUE SAINT JEAN BOSCO DU NOUVEAU MONDELANGE.
Actuellement la particularité de la commune de Mondelange est d’être scindée en deux, la césure correspondant à la ligne de chemin de fer (voir Carte de la Ville) : il existe donc un Ancien et un Nouveau Mondelange.
Or, suite à l’extension du Nouveau Mondelange, la construction d’une nouvelle église s’avéra nécessaire. Après réunion des fonds nécessaires (kermesses, quêtes, subventions...), celle-ci put être érigée en 1959.
UNE EGLISE EVANGELIQUE.Située dans le Nouveau Mondelange, elle est proche de l’église Saint Jean Bosco.
NOTRE DAME DE LA PAIX.1939-1945 : Mondelange subit les aléas de la guerre. Le prêtre promet alors d’ériger une statue à la Vierge si la ville et ses habitants devaient être épargnés...
1950 : en souvenir de cette promesse, un monument consacré à la Vierge est réalisé à l’entrée de la ville (à l’époque, le parc municipal).
L’artiste, d’origine alsacienne, se nomme Valentin Jaeg et il représente la Vierge Marie portant son enfant Jésus, et une branche d’olivier comme symbole de la paix (2 mètres de hauteur pour 800kg). La statue est enchâssée dans une chapelle en pierre.
Une cérémonie est organisée en présence de diverses personnalités (cléricales, municipales, etc.), afin de bénir le monument et de rendre hommage au courage dont la population fit preuve pendant la guerre.
Dès les années 1950, les circonstances amènent les autorités en place à revoir son emplacement.
1965 : le monument de Notre Dame de la Paix est déplacé jusqu’à l’angle situé entre l’autoroute et le parc municipal de l’époque. Gracieusement « délocalisé » par des entreprises locales, la grotte est bénie une nouvelle fois.
1995 : les années ont bien passé... Et c’est le projet d’aménagement d’une zone commerciale qui rappelle le monument sacré au bon souvenir des habitants.
Cette fois, le nouveau projet de déplacement déclenche des polémiques. En effet, pourquoi ne pas l’implanter dans le Nouveau Mondelange, auprès de l’église Saint Jean Bosco ? Cette proposition ne fait pas l’unanimité dans le Vieux Mondelange. Aussi, pour apaiser les paroissiens, le maire alors en place, en accord avec le Conseil de Fabrique, décide de placer Notre Dame de la Paix à droite de l’église Saint Maximin. Elle se trouve également aux côtés des deux calvaires.
Monsieur Albert WACKERMANN est un citoyen de Mondelange. Ancien instituteur et ancien directeur d’école, il s’est également consacré à l’histoire de sa commune : Aucun indice du passé n’échappe pas à ses investigations.
Son ouvrage MONDELANGE. 20 SIECLES D’HISTOIRE paraît à la fin de l’année 1992.
Les traces préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, etc., jusqu’au patrimoine encore visible de nos jours (les églises Saint Maximin et Saint Jean Bosco, les calvaires...), Monsieur Wackermann nous les explique, sans oublier de faire allusion au Mondelange actuel (les jumelages avec les villes de Langenselbold en Allemagne, de Simpelveld aux Pays-Bas et de Chiampo en Italie, par exemple).
Seule la protohistoire n’apparaît pas dans son ouvrage, puisque les traces de cette période ne sont révélées qu’en 1993 : des sondages archéologiques ayant mis le doigt sur une vaste nécropole (800 avant notre ère à 30 après J.-C.)....